[musique]
-Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode des Voix de l'OIT,
un podcast de l'OIT qui aborde les questions
et les problèmes du monde du travail et les profondes transformations
qu'il est en train de vivre.
Au menu du jour, la question de la protection sociale et le travail des enfants.
La protection sociale est à la fois un droit fondamental
et un outil politique pour que les familles n'aient pas
à recourir au travail des enfants en période de crise, affirme l'OIT.
Cependant, en 2020 et avant que la crise
de la Covid 19 ans ne s'installe,
seule 46,9 % de la population mondiale était effectivement couverte
par au moins une prestation de protection sociale.
La couverture des enfants est encore plus faible.
Près des 3/4 des enfants, soit 1,5 milliard, n'ont pas de protection sociale dans le monde.
En quoi, de façon concrète, la protection sociale peut contribuer
à éliminer le travail des enfants dans le monde et singulièrement en Afrique ?
Pour en parler, nous avons invité pour ce numéro
de podcast deux experts dans les domaines de la protection sociale
et du travail des enfants.
D'abord, Amany Konan, il est consultant national en charge
de la lutte contre le travail des enfants au cabinet
de la Première dame de Côte d'Ivoire.
Il est également point focal national du Comité national
de surveillance des actions de la lutte contre la traite,
l'exploitation et le travail des enfants, CNS,
présidé par la Première dame de Côte d'Ivoire, Madame Dominique Ouattara.
Ensuite, Batchabi Dramane,
il est lui spécialiste en protection sociale de l'OIT pour l'Afrique de l'Ouest.
Il est basé à Dakar.
Merci à vous deux de nous accompagner dans cette émission.
Je voudrais commencer par Amany Konan.
Voudriez-vous, Monsieur Amany Konan,
nous expliquer ce que l'on entend par travail des enfants ?
Autrement dit, comment définissez-vous le travail des enfants ?
-Bien, merci beaucoup cher François.
De façon générale, le travail des enfants renvoie
à toute activité exécutée par un enfant,
c'est-à-dire une personne de moins de 18 ans
et qui prive cet enfant de son enfance, de ses potentiels,
de sa dignité et qui nuit à son développement physique et mental.
Le travail des enfants est donc toutes les formes d'activités exécutées par un enfant,
qui est interdit et puni par la loi.
Sur cette base, il faut comprendre qu'il y a trois formes de travail des enfants.
Il y a ce qu'on appelle les pires formes intrinsèques du travail des enfants.
Cela fait référence à toutes les formes d'esclavage, de traite des enfants,
la servitude pour dettes, la pornographie des enfants,
la prostitution des enfants, l'utilisation des enfants
dans la vente de stupéfiants, et cetera.
Ça, c'est la première catégorie.
La seconde catégorie est constituée de ce qu'on appelle les travaux dangereux.
Les travaux dangereux, ce sont les activités
qui, par leur nature ou les conditions dans lesquelles elles s'exercent,
sont susceptibles de nuire à la santé, à la sécurité et à la moralité de l'enfant.
Il y a des indices qui permettent d'établir la liste des travaux dangereux
et ces indices-là sont contenus dans la recommandation 190 de l'OIT
sur les pires formes de travail des enfants.
Ensuite, la dernière catégorie, c'est toutes les activités réalisées
par un enfant en dessous de l'âge minimum d'admission à l'emploi.
En Côte d'Ivoire, cet âge-là est fixé à 16 ans.
Voici un peu, cher François, comment est-ce qu'on pourrait définir
de façon globale ce qu'on entend par travail des enfants.
-Merci beaucoup Amany Konan pour cette définition d'entrée en matière.
Je voudrais vous poser la même question Batchabi Dramane.
C'est quoi la protection sociale ?
-D'une manière générale,
les individus dans la société font face
à ce que nous appelons les risques sociaux,
et ces risques sociaux impactent considérablement le bien-être des individus.
Il s'agit par exemple de la maladie, de l'accident du travail,
du chômage, de la vieillesse, ainsi de suite.
De façon très simple, la protection sociale peut être définie
comme l'ensemble des mesures et des mécanismes destinés
à protéger les individus contre les conséquences
des risques sociaux et faciliter l'accès aux services sociaux de base.
De façon schématique, la protection sociale intervient
à travers deux mécanismes principalement.
Ça peut être des transferts de ressources à des individus
pour qu'ils puissent faire face à des risques sociaux
ou bien ça peut être des exemptions ou de la gratuité
pour accéder à certains biens et services qui sont importants
pour le bien-être des individus.
Je reviens à vous, Amany Konan.
Définissant le travail des enfants, vous avez parlé des travaux dangereux.
Vous voudriez-vous nous donner quelques exemples ?
-Merci.
Comme je le disais tantôt, les travaux dangereux sont une sous-catégorie
de ce qu'on appelle les pires formes de travail des enfants.
Les travaux dangereux sont interdits pour les enfants de moins de 18 ans.
En termes d'exemple, je prendrai par exemple la manipulation de pesticides
dans une plantation agricole quelconque.
Lorsque les enfants manipulent les produits agrochimiques,
cela constitue un danger pour leur santé.
La manipulation de produits agrochimiques fait partie
des activités dangereuses qu'un enfant ne doit pas faire.
Il faut comprendre que ce n'est pas toutes les activités
réalisées par un enfant qui tombent systématiquement
sous le coup de travail des enfants
ou de travail dangereux.
Il y a des activités qu'on appelle les travaux légers que les enfants peuvent exécuter.
Par exemple, dans le cas du ménage, une jeune fille peut aider
sa maman à faire le ménage, la lessive par exemple,
en dehors des heures de classe.
Parce que les travaux légers, tout comme le travail
qu'on appelle le travail socialisant, doivent concourir à l'éducation
et à la socialisation de l'enfant, bien entendu dans un cadre familial,
dans un cadre d'apprentissage de valeurs sociales,
pour permettre à l'enfant d'acquérir un certain nombre de valeurs,
notamment de courage, et cetera pour sa vie adulte.
Il faut faire la part des choses.
Ce n'est pas toutes les activités réalisées par un enfant
qui sont considérées comme travail des enfants.
Ce qu'on appelle travail des enfants, ce sont les travaux dangereux.
Ce sont également les pires formes intrinsèques
du travail des enfants et ce sont également le travail des enfants
en dessous de l'âge minimum d'accès à l'emploi.
-Bien.
Avant de revenir à vous, Amany Konan,
pour que vous puissiez nous camper la situation aujourd'hui
du travail des enfants en Côte d'Ivoire,
je pars maintenant à Dakar retrouver Batchabi Dramane pour lui demander :
Quelle est aujourd'hui la situation de la protection sociale ?
Est-elle préoccupante ?
La situation aujourd’hui montre que
malgré que la protection sociale est une priorité
et c’est une importance,
on a très peu de personnes qui bénéficient
de cet accès à la protection sociale.
Les derniers chiffres de l’OIT montrent qu’au niveau mondial,
on a seulement 46 % de la population qui bénéficie de la protection sociale,
mais au niveau du continent africain la situation est plus préoccupante,
où seulement 17 % de la population bénéficie de cette protection sociale.
Il est vraiment urgent que tous les efforts soient conjugués
pour aller vers la protection sociale universelle.
-Merci beaucoup à vous, Batchabi Dramane, pour ces éclairages.
Amany Konan, quelle est la situation aujourd’hui
du travail des enfants en Côte d’Ivoire ?
Autrement dit, quelle est la photographie du travail des enfants en Côte d’Ivoire ?
-Je pense qu’on ne peut pas parler de photographie sans parler de données statistiques.
En Côte d’Ivoire, le travail des enfants reste un phénomène persistant
en dépit des efforts constants déployés par la Côte d’Ivoire et ses partenaires.
Je vais vous donner quelques exemples.
La source d’information la plus récente sur la situation
du travail des enfants en Côte d’Ivoire est fournie par la MICS 5,
c’est-à-dire l’Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples de 2016.
Selon cette enquête, 31,3 % des enfants âgés de 5 à 17 ans,
soit environ 2,3 millions d’enfants, étaient en situation de travail
des enfants en 2016, contre 39 % en 2012.
Quand on regarde les tranches d’âge concernées par le travail des enfants,
on remarque que la tranche d’âge des enfants de 15-17 ans est plus concernée
par le travail des enfants, parce que cette tranche d’âge représente 41,1 %
des enfants abstraits au travail des enfants.
Les 12-14 ans représentent 40,5 % et les 5-11 ans représentent 24,9 %.
Ces chiffres sont parlants.
Je ne vais pas commenter ces chiffres, mais vous comprenez bien que,
comme je le disais d’entrée, la situation du travail
des enfants reste un phénomène persistant en Côte d’Ivoire
en dépit des efforts consentis, mais la Côte d’Ivoire
et ses partenaires ne baissent pas les bras.
-Batchabi Dramane, Amany Konan vient de le dire,
la situation en ce qui concerne le travail
des enfants est une préoccupation que ce soit en Côte d’Ivoire,
un peu partout en Afrique.
Selon vous, en quoi la protection sociale pourrait jouer
un rôle essentiel dans la lutte visant donc à prévenir
et éliminer le travail des enfants ?
-Plusieurs recherches qui ont été faites
pour expliquer un peu les causes qui sont à la base
du phénomène du travail des enfants,
ont identifié différents facteurs,
mais le facteur le plus important qui revient souvent,
c’est la pauvreté et la vulnérabilité.
La protection sociale comme je l’ai dit tantôt,
en garantissant une sécurité de revenu aux individus,
en facilitant l’accès aux individus aux services sociaux de base,
permet justement de lutter efficacement contre la vulnérabilité et la pauvreté.
Ça veut dire qu’en investissant dans la protection sociale,
en mettant en place des systèmes de protection sociale,
cela permet d’attaquer directement l’une des causes fondamentales
du recours au travail des enfants qui est la situation de vulnérabilité
et de pauvreté des individus.
L’extension de la protection sociale devrait permettre à terme
aux individus d’avoir des situations qui leur permettent
de réduire la probabilité de recours au travail des enfants.
Face à la situation que j’ai présentée tout à l’heure,
où sur le continent africain on a seulement 17 %
de la population qui est couverte par une prestation de protection sociale,
le BIT en collaboration avec l’Union africaine a lancé l’année passée,
en 2021, une stratégie nationale pour l’extension de la protection sociale en Afrique.
L’idée de cette stratégie-là, c’est d’ici 2025,
d’atteindre au moins 40 % de couverture des populations
en matière de protection sociale, et à partir de cela,
on peut tendre progressivement vers la protection sociale universelle
dans les autres années.
Lorsqu’on prend le cas spécifique de la Côte d’Ivoire
pour montrer un peu le travail qui est en train d’être fait,
aujourd’hui, en collaboration avec le BIT,
le gouvernement de la Côte d’Ivoire est en train d’expérimenter
des mécanismes novateurs pour étendre la couverture maladie par exemple,
à des populations qui sont à risque du travail des enfants.
Il y a une phase pilote actuellement qui est en cours au niveau
de la zone de Soubré et de M’batto, qui permet justement
à travers les coopératives, à travers les entreprises
qui sont engagées dans la filière cacao de faciliter l’accès
de ces producteurs-là à la Couverture Maladie Universelle de telle sorte
que le risque maladie ne soit pas un risque important qui nuit,
provoque de la vulnérabilité chez les paysans et qui les oblige à utiliser
par exemple des enfants dans l’activité quotidienne qu’ils sont en train de faire.
À côté de cela, on peut citer tous les mécanismes
de protection sociale qui sont en cours actuellement en Côte d’Ivoire,
le Régime Social des Travails Indépendants qui couvrent,
par exemple, la maternité, l’accident de travail.
Imaginez-vous un paysan qui travaille dans le monde rural
et qui fait face à une situation d’accident de travail,
il ne peut pas aller au travail, c’est son enfant qu’il va utiliser
pour pouvoir faire le travail.
Si à travers la sécurité sociale on lui permet d’avoir un revenu,
parce qu’il est face au risque d’accident de travail,
cela enlève systématiquement le risque de recourir au travail des enfants.
-Amany Konan, vous convenez avec Batchabi Dramane
que la protection sociale est un puissant outil
et un puissant moyen pour éliminer le travail des enfants ?
Comment s'y prendre ?
-Oui, bien entendu, je pense que Monsieur Dramane a bien expliqué la situation.
Il y a plusieurs causes au travail des enfants.
Au nombre de ces causes-là, il faut bien évidemment parler
du faible accès des populations vulnérables aux services de protection sociale.
L'exemple qu'il a donné est un exemple qui traduit bien la réalité.
Nos parents paysans ici en Côte d'Ivoire sont dans une extrême pauvreté.
La plupart des mécanismes de protection sociale,
je veux parler de l'assurance maladie ou des régimes de retraite,
ils n'ont pas accès à ces mécanismes-là.
Lorsque par exemple un planteur de cacao est malade
ou est victime d'un accident du travail,
et en raison de sa situation de pauvreté,
il n’a pas les moyens de recruter une main-d’œuvre adulte
pour faire le travail dans sa plantation,
il est obligé d'avoir recours à son enfant peut-être qui a 14-15 ans,
même s'il va à l'école.
Pendant les vacances scolaires,
cet enfant-là est obligé de travailler dans la plantation.
Tout cela parce que s'il ne le fait pas,
c'est le revenu familial qui va s'arrêter.
Là, il se pose la question de la survie même du ménage.
L'accès à la protection sociale, notamment à la couverture maladie,
même à un régime de retraite
pour que lorsque le paysan pendant ses vieux jours est fatigué,
qu'il puisse avoir une rente qui lui permette
de prendre soin de sa famille au lieu d'aller aux champs
ou de faire travailler ses enfants.
Là, nous pensons que l'accès aux mécanismes
de protection sociale se présente comme une des réponses
à la question du travail des enfants.
Je conviens parfaitement avec ce que vient de dire notre ami Dramane.
-Nous sommes pratiquement à la fin de notre émission.
Quel est justement le message que chacun d'entre vous voudrait passer
pour faire effectivement de la protection sociale
cet outil puissant dont vous avez parlé pour mettre fin au travail des enfants ?
Je commence par Dramane Batchabi.
Mon premier message que j'aimerais adresser,
c'est à l'endroit des gouvernants, des autorités politiques,
pour leur dire qu'ils peuvent aujourd'hui mettre
en place des mécanismes novateurs qui permettent
de faciliter l'accès universel à la protection sociale.
L'exemple de la Côte d'Ivoire peut être cité de plus en plus,
parce que vous avez ces deux régimes en Côte d'Ivoire
qui sont la Couverture Maladie Universelle,
et le Régime Social des Travailleurs Indépendants.
Ces deux régimes, mis ensemble, offrent une couverture complète
de protection sociale aux travailleurs qui sont à risque du travail des enfants.
Vous avez la couverture maladie qui permet de vous protéger quand vous êtes malade.
Vous avez le Régime Social des Travailleurs Indépendants
qui offre des prestations de maternité, de retraite, d'accident du travail.
Vous voyez que ces deux régimes-là mis en place,
peuvent permettre d'offrir à nos populations
qui sont à risque du travail des enfants,
la protection sociale que nous souhaitons.
Le premier message, c'est d'encourager les autorités
à pouvoir aller au-delà de l'instauration de ces deux mécanismes-là,
pour mettre en place des approches qui permettent
de toucher réellement ces populations-là qui sont à risque
du travail des enfants.
Le deuxième message, c'est à l'endroit des populations elles-mêmes.
C'est pour leur dire qu’en adhérant aux mécanismes de protection sociale,
en se fidélisant aux mécanismes de protection sociale,
cela permet par la magie de la solidarité, de faciliter l'accès
de tous à des services sociaux de base et la réduction
de la vulnérabilité lorsque nous sommes face à des risques sociaux.
Je suis tout seul, je ne peux pas faire face à un cas de maladie grave
qui nécessite 500 000 francs,
mais si je suis dans un mécanisme de protection sociale,
la force de la solidarité fait que ça devient accessible pour moi.
Ça, c'est le message vraiment important, de dire aux populations :
« Adhérez aux mécanismes de protection sociale,
fidélisez-vous au mécanisme de protection sociale,
parce que grâce à la solidarité,
vous pourrez avoir facilement accès à une sécurité de revenu
et aux services sociaux de base.»
-Merci encore à vous, Batchabi Dramane.
Je vous repose la même question, Amany Konan.
-Il y a deux principaux leviers
sur lequel tout gouvernement doit agir pour lutter contre le travail des enfants.
En Côte d'Ivoire particulièrement, le premier levier,
c'est la lutte contre la pauvreté.
Le deuxième levier, c'est l'accès des populations à la protection sociale.
Concernant ces deux leviers, sur le premier point,
la lutte contre la pauvreté, je prends l'exemple du secteur du cacao.
Le gouvernement ivoirien a fait des efforts
et a pris des mesures fortes pour lutter contre la pauvreté.
L'une des mesures concerne la fixation
d'un prix minimum garanti du cacao qui correspond à 60 % du prix CAF,
c'est-à-dire coût, assurance et frais.
Cela donne un coût stable du prix du kilogramme de cacao.
Cela, pour permettre d'améliorer le revenu des producteurs.
Deuxième élément, il y a eu l'instauration du différentiel
de revenu décent de 400 $ la tonne qui est payé directement aux producteurs du cacao.
Cela également pour lutter contre la pauvreté des paysans.
À ces deux mesures, je peux ajouter la mise en place
d'un fonds spécial pour les femmes, et ce fonds a été mis en place
par la Première dame de Côte d'Ivoire, Madame Dominique Ouattara.
Ce fonds s'appelle le FAFCI, le Fonds d'Appui aux Femmes de Côte d'Ivoire,
qui permet d'octroyer des microcrédits à un taux
de remboursement pratiquement de 1 % aux femmes,
pour leur permettre d'initier des activités génératrices de revenus.
C'est pour dire que sur le premier levier,
le gouvernement et ses partenaires sont conscients
que si on veut véritablement réduire l'incidence du travail des enfants,
il faut mettre en place des politiques
et des mécanismes visant à réduire la pauvreté de nos parents.
Deuxième levier, l'accès à la protection sociale.
Notre ami Dramane a longuement parlé de cela,
et il s'agit de la Couverture Maladie Universelle
qui est un programme important du gouvernement
et qui s'intègre dans le programme social du gouvernement
à travers les filets sociaux productifs.
La CMU, la Couverture Maladie Universelle,
est un levier également très important pour permettre
aux populations vulnérables d'avoir accès aux soins de santé.
En plus de ce programme de Couverture Maladie Universelle,
nous avons parlé tantôt de la RSTI, le Régime Social des Travailleurs Indépendants qui,
à terme, permet aux travailleurs vulnérables du secteur informel
et du secteur agricole de pouvoir bénéficier d'une retraite.
Cela est extrêmement important.
Je voudrais finir en disant que le travail des enfants est plus répandu
dans le secteur informel et dans le secteur agricole que dans le secteur formel.
C'est en agissant sur ces leviers que nous allons contribuer
à la transition progressive du secteur informel vers le secteur formel
pour éliminer l'incidence du travail des enfants en Côte d'Ivoire.
-C'est sur ces messages à l'action que prend fin ce numéro
de podcast consacré spécialement au thème « Protection sociale et travail des enfants.»
J'ai eu le plaisir d'en parler avec Batchabi Dramane,
spécialiste en protection sociale de l'OIT pour l'Afrique de l'Ouest.
Il est basé à Dakar.
Merci à vous, Dramane.
-Merci cher François.
-Je dis également merci à Amany Konan, consultant national en charge
de la lutte contre le travail des enfants au cabinet de la Première dame
de Côte d'Ivoire et point focal national du Comité national
de surveillance des actions de lutte contre la traite,
l'exploitation et le travail des enfants, CNS,
présidé par la Première dame de Côte d'Ivoire, Madame Dominique Ouattara.
Merci encore à vous Monsieur Amany Konan.
-Merci.
-Encore une fois, merci.
Nous continuerons à parler des changements
dans le monde du travail dans les prochaines semaines.
D'ici là, merci de nous avoir suivis,
et à très bientôt pour un autre numéro des Voix de l'OIT.
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