Voices
Points de vue sur le monde du travail
Photo: Marcel Crozet / OIT

Podcast l'avenir du travail

Episode 18

Qu’est-ce qu’un monde plus juste signifie pour les jeunes d’aujourd’hui?

24 février 2023
00:00

Crise climatique, pauvreté, inégalités sociales et chômage – voici quelques exemples des défis de nos sociétés d’aujourd’hui. A l’occasion de la Journée mondiale de la justice sociale le 20 février et au vu de l’appel à une Coalition mondiale pour la justice sociale du Directeur général de l'OIT, Gilbert F. Houngbo, cet épisode se concentre sur le thème de la justice sociale.

Mais qu’est-ce la justice sociale? Et quelles solutions les jeunes d’aujourd’hui proposent-ils pour répondre aux défis actuels de nos sociétés?

Pour répondre à ces questions, nous discutons avec plusieurs jeunes personnes ayant des perspectives et expériences différentes sur ce qu’un monde meilleur signifie pour eux.

Merci aux étudiants pour leurs contributions au podcast: Amir Amini de l’Université Libre de Bruxelles, Léa Herin de HEIP à Paris et Mathilda Pradal de l’Université de Genève. 

Transcription

Bonjour et bienvenue au podcast de l'OIT sur l'avenir du travail.

Je m'appelle Maya Markus.

Je suis ravie de vous présenter le premier de plusieurs épisodes

du Podcast sur L'Avenir du travail,

qui se concentreront en particulier sur l'emploi des jeunes.

Ces nouveaux épisodes seront animés par des jeunes pour des jeunes.

Nous allons aborder diverses thématiques qui touchent le monde du travail,

que ce soit des opportunités, des changements ou des difficultés

dans le monde du travail qui touchent les jeunes.

Dans cet épisode, nous allons parler de la justice sociale.

En effet, le 20 février 2023 est la Journée mondiale de la justice sociale.

Cette journée est une occasion d'aborder les défis

sociaux actuels tels que les inégalités, la pauvreté, l'exclusion sociale,

les inégalités de genre, le chômage, les droits humains ou encore,

la protection sociale.

En ce qui concerne les jeunes d'aujourd'hui,

ils sont en particulier touchés par ces défis actuels,

exacerbés par la pandémie de COVID-19.

En 2021, 75 millions de jeunes étaient au chômage et un jeune sur cinq,

soit 280 millions de jeunes, ont actuellement le statut appelé NEET.

En d'autres termes, des jeunes qui ne sont pas dans l'enseignement,

l'emploi ou la formation.

Pour répondre à ces problèmes, le Directeur général de l'OIT,

Gilbert Houngbo, a appelé à une Coalition mondiale pour la justice sociale.

Cette coalition a pour but de garantir que la justice sociale soit

une priorité dans l'élaboration des politiques nationales et mondiales,

la coopération au développement et les accords financiers,

commerciaux et d'investissement.

Mais qu'est-ce que la justice sociale veut vraiment dire?

Qu'est-ce qu'elle signifie pour les jeunes?

Pour en discuter avec moi, j'ai le plaisir de vous présenter

nos trois invités du podcast d'aujourd'hui:

Léna Chiaravelli, Responsable Techniques

dans l'unité des entreprises multinationales

et de l'engagement auprès des entreprises à l'OIT,

Blanchard Sibanza, jeune réfugié de la République Démocratique du Congo,

qui vit en Ouganda depuis 2016 et travaille dans une organisation

de jeunesse appelée UNLEASHED, et Sarah Maude Jean,

stagiaire canadienne travaillant au Département des normes

de l'OIT dans l'unité de la liberté d'association.

Avant d'écouter leurs opinions sur ce qu'est la justice sociale,

demandons d'abord l'avis de quelques jeunes étudiants.

Récemment, plus de 200 étudiants universitaires

se sont réunis au sein du Bureau international

du Travail à Genève pour la conférence annuelle

de Genève internationale modèle Nations-Unies.

Écoutons ce qu'ils ont à dire.

La justice sociale, c'est la possibilité pour chacun de trouver un emploi,

ainsi que d'avoir une situation financière stable, sans regard de la nationalité,

du sexe ou encore de la couleur de peau et opinions de chacun.

La justice sociale, c'est l'égalité des chances.

C'est donner à tous une chance d'accéder à une éducation,

un travail décent et au bonheur.

La justice sociale, pour moi,

c'est le libre accès au travail et surtout la possibilité pour

tous les êtres humains de bénéficier du progrès économique,

sans aucune discrimination.

Maintenant que nous avons entendu l'avis de plusieurs jeunes étudiants,

posons la question à nos invités.

Blanchard, Sarah, Léna,

qu'est-ce que la justice sociale veut dire pour vous?

Bonjour, c'est Blanchard Sibanza depuis l'Ouganda.

Ça fait à peu près sept ans, depuis 2016.

Je vais donner ma perspective en tant que jeune réfugié vivant en Ouganda.

La justice sociale, de mon point de vue--

En tant que réfugié, en arrivant en Ouganda pour la toute première fois,

ça a été aussi très difficile pour moi de m'intégrer

dans la communauté à cause de la langue, je ne parlais pas anglais.

Tout ça a été nouveau pour moi, tout le travail,

tout ce que je pouvais entretenir

dans la communauté était tout nouveau pour moi.

Je ne pouvais rien faire.

Dans cette même communauté,

il y a si tant nombre de jeunes provenant

des différents endroits du Rwanda,

du Burundi, de pays voisins de l'Ouganda.

Tous ces jeunes-là, ils avaient tous le problème

de s'intégrer dans la communauté.

Comment à trouver un emploi.

Des fois, les opportunités, en tant que jeune, on n'y a pas accès.

Pourquoi?

On ne donne pas la valeur à nos capacités en tant que réfugiés.

On pense si on est réfugié, c'est comme si on était une personne qui ne sait rien.

En tant que réfugié, on te voit comme quelqu'un qui n'a rien dans la tête,

une personne vulnérable, une personne qui a besoin d'aide,

une personne qui ne peut rien faire.

Ce qui n'est pas vrai.

On vient d'un autre pays, on a étudié, on a des capacités,

on a tant de choses à offrir.

Oui, merci Blanchard.

Je suis totalement d'accord.

Je pense aussi, c'est important qu'on donne de la valeur aux personnes.

Sarah, Léna, vous avez quelque chose à dire à propos de ça?

Moi, c'est plutôt pour rebondir pour cet aspect de valorisation

et aussi du développement des capacités humaines.

Je pense que ça rentre nécessairement dans ce que Blanchard a mentionné,

mais également pour la justice sociale en soi.

Perso, moi, j'aime bien la définition

que l'ONU a déjà donnée sur la justice sociale.

En soi, on parle vraiment d'égalité des droits pour tous les peuples,

la possibilité pour tous les êtres humains sans discrimination

de bénéficier du progrès économique et social partout dans le monde.

Je pense que, aussi, aujourd'hui,

il faut comprendre que pour le futur et même pour le futur du travail,

il y a aussi l'aspect intrinsèque de la justice climatique

qui va entrer en ligne de compte et qu'il va falloir considérer

dans cette nouvelle définition ou cette perception

de ce qu'est la justice sociale.

Toi, Léna, tu en penses quoi ?

Je trouve qu'il y a déjà beaucoup de choses

d'intéressantes qui ont été mentionnées.

Pour moi, la justice sociale,

c'est une question qui se pose un petit peu dans le monde d'aujourd'hui.

Dans le monde d'aujourd'hui, la richesse mondiale augmente,

mais il y a beaucoup d'inégalités de différents types qui demeurent.

Pour chaque personne dans le monde tel qu'il fonctionne aujourd'hui,

quelle part de richesse et quelle part de justice la personne peut avoir?

Finalement, c'est vrai qu'on pense à l'emploi,

c'est une dimension hyper importante de la justice sociale.

J'imagine que c'est aussi quelque chose qui touche

beaucoup de dimensions et de choses très basiques, comme l'accès à la nourriture,

à la santé, à l'éducation, à un environnement sûr et sain.

Ça rejoint ce que tu disais Sarah sur l'importance

de la question de l'environnement,

du climat et comment on inclut les personnes dans la transition.

Effectivement, le travail, c'est ce moyen de sortir de la pauvreté,

d'avoir accès à ces différents aspects,

ces différents droits vraiment plus basiques,

si on peut dire, grâce aux revenus.

Si on a un emploi qui est décent, on pourra se payer la nourriture,

payer son loyer, prendre soin de notre famille.

Finalement, oui, ce travail, je pense,

c'est un moyen de réduire la pauvreté et de faire face à ces différentes

dimensions des inégalités qui restent beaucoup trop importantes aujourd'hui.

Merci Léna.

Pour toi Blanchard, tu travailles avec des jeunes réfugiés justement.

Qu'est-ce que tu as remarqué jusque-là?

Est-ce que le travail, c'est vraiment quelque chose qui a un impact sur la vie

des jeunes et pour eux d'avoir une vie plus juste?

Une chose que j'ai remarquée dans le système éducationnel du pays,

c'est que le système éducationnel demande à tout le monde d'aller à l'école

et on nous apprend à développer certaines capacités dans certaines professions,

devenir des comptables, devenir des ingénieurs, des docteurs.

On apprend tout ça, mais après avoir appris,

on n'a pas l'endroit où exercer ce qu'on a appris.

Chaque année, il y a un si grand nombre de gradiora, de diplômés, de licenciés,

de personnes qui, disons, acquièrent toutes ces capacités,

qui sortent du système, mais ils ont besoin d'un emploi

et dans la communauté, il n'y a pas d'emploi.

En travaillant en Ouganda avec UNLEASHED, Potentials in Motion,

j'ai réalisé que les jeunes avaient tous cette même mentalité.

Ils ne sont pas paramétrés de penser:

Qu'est-ce que moi, je peux faire?

Est-ce que je peux créer un emploi pour moi-même?

Ils ont développé une entreprise pour moi, développer quelque chose,

un business, développer un commerce pour moi,

quelque chose qui va m'aider à survivre

et que je peux grandir pour créer des emplois pour la communauté,

résoudre le problème de la communauté.

Avec UNLEASHED, c'est quelque chose qu'on essaie de changer.

C'est quelque chose qu'on essaie d'implanter de nouveaux systèmes

de pensée qui est: comment est-ce que le jeune peut-il créer?

Tu peux réaliser des problèmes dans ta communauté

et parvenir à être dans l'agent des changements.

Créer quelque chose, que c'est toi à la base de ce changement.

Oui, merci.

Je pense, c'est très important ce que tu viens de dire

que les jeunes peuvent aussi être des agents de changement.

Qu'est-ce que Sarah, Léna vous pensez de ça?

Comment est-ce que nous pouvons, sur le niveau personnel,

faire un changement ou peut-être pas à un niveau personnel,

mais organisationnel aussi.

Je trouve que ce qui est intéressant dans ce qu'a dit Blanchard,

c'est le fait de se dire dans une situation donnée,

quand on n'a pas des entreprises qui peuvent

tout de suite attribuer un emploi aux jeunes, qu'est-ce qu'on fait?

Je crois que de toute façon, quand on regarde les statistiques,

plus de 80 % des emplois dans le monde sont

fournis par des petites et moyennes entreprises, par les microentreprises.

C'est vrai que l'idée de se dire,

dans un contexte où ce n'est pas facile de trouver un emploi,

il faut pouvoir se lancer,

il faut pouvoir trouver le moyen de créer ces opportunités.

Pour que ça soit possible, il faut aussi

un environnement favorable, si je puis dire.

Il faut que ça soit facile de créer une entreprise.

Il faut que ça soit facile d'avoir accès à toute l'aide possible

pour se lancer et créer de l'emploi et en faire bénéficier,

comme le disait Blanchard aussi aux autres, autour de soi,

quand on a un business qui fonctionne.

Je pense qu'il y a une autre question intéressante

qui était soulevée par Blanchard, c'était la question de la mentalité.

Ce à quoi on est habitué, ce à quoi on peut

être parfois résigné ou pas résigné.

Je pense que ce qui est très problématique finalement aujourd'hui,

c'est parfois la question de la tolérance

aux grandes situations d'injustice sociale.

Finalement, ça fait longtemps qu'on a des problèmes d'inégalités,

qu'on a des problèmes de pauvreté et d'accès à l'emploi.

Est-ce qu'on ne s'habitue pas un petit peu à ces situations criantes d'injustice?

Est-ce qu'en tant qu'individu et aussi de manière plus globale,

on n'a pas chacun une responsabilité

de continuer à essayer de trouver des solutions?

En gros, disons que l'insécurité bat les records,

où il y a des meurtres du jour au lendemain.

Des groupes terroristes prennent le dessus.

Ce que j'ai vu, les options sont trop minimes.

Les jeunes se disent:

«Okay, il n'y a pas d'emploi. On a tout fait.

On a étudié. Il n'y a rien à faire.»

Là, viennent ces groupes terroristes, ces groupes malfaisants,

ils disent: «Tu sais, on a du travail pour toi.

On peut te donner du travail et c'est ça ce que tu fais et on te donne de l'argent.

Tu auras de l'emploi.»

Les jeunes sont convaincus facilement

et ils rejoignent certains des groupes rebelles.

Qu'est-ce qu'ils font?

Ils perpétuent le terrorisme.

Ils perpétuent l'insécurité de la région, l'insécurité nationale.

C'est quelque chose qui est,

les organisations nationales, internationales.

Nos pays doivent prendre en charge comment créer des opportunités pour

des jeunes afin qu'ils puissent travailler et contribuer à la paix du pays,

à la paix de la région.

Puis, contribuer à l'économie du pays.

Ensuite, au monde entier.

On a parlé un peu de l'environnement.

Il faut que l'environnement soit propice.

Je pense qu'à ce moment-là, ce serait des organisations internationales

et tout de collaboration, même avec les États.

Il y a un certain travail avec les États qui pourrait ou devrait se faire.

À ce moment-là, créer cet environnement propice,

cet aspect de paix et de sécurité,

pour qu'ensuite, les entreprises puissent elles-mêmes créer,

avoir plus d'accès aux emplois ou créer les emplois.

Je pense que c'est un travail qui est à grande échelle

et qu'il y a plusieurs acteurs qui peuvent intervenir à différents niveaux.

C'est plus comme ça que je vois les choses.

Quelque chose que je devrais dire aux organisations internationales, c'est,

bien sûr, ils ne peuvent pas créer des opportunités d'emploi à tout le monde,

mais s'ils parviennent à changer le système,

dont ils éduquent la jeunesse avec l'entrepreneuriat.

C'est peut-être une idée,

c'est peut-être quelque chose qui peut changer le système:

«Comment éduquer les jeunes à développer leurs

capacités à créer des solutions à certains problèmes

dans leur communauté et de créer des emplois pour eux-mêmes?»

Justement, je suis sûre que Léna a beaucoup

de choses à dire à propos de ça [rire].

Tu as vécu en Inde, en Indonésie.

Tu as participé à des projets, à des volontariats

et à des stages par le biais de l'OIT.

Qu'est-ce que tu as vu, toi?

C'est quoi le changement que nous pouvons faire sur le niveau international?

Effectivement, c'était intéressant de voir un petit peu comment

essayer de casser la logique de court terme,

qui consiste à faire quelque chose qui, finalement,

ne rend service ni à l'homme ni à la planète sur le long terme,

pour instaurer des moyens de subsistance plus soutenables

et qui rendront service aux personnels à plein temps dans le futur.

En Indonésie, il y a une autre chose qui m'a beaucoup intéressée,

c'est cette question de l'importance

de la liberté d'expression, d'organisation,

de faire valoir ses droits qui, je pense, est aussi quelque chose d'essentiel si

on veut avancer vers plus de justice sociale.

Merci, Léna.

Peut-être une question plutôt difficile, mais en tant que jeune, à votre avis,

qu'est-ce qu'on peut faire dans la vie de tous les jours et sur un niveau

plus personnel pour contribuer à un monde plus juste et à la justice sociale?

Je sais, [rire] c'est peut-être difficile à aborder,

mais je suis sûre que vous avez des idées.

On va reprendre encore une fois pour liberté d'expression.

Je pense que les jeunes--

On voit ce genre d'injustice et on est davantage mobilisé,

puisqu'on est récemment touché.

Je pense qu'à ce moment-là, on se dit:

Allez, on peut faire, pas des manifestations,

puisqu'ultimement, mais je pense qu'on peut, un, en parler davantage,

essayer de sensibiliser aussi.

On a la Journée mondiale de la justice sociale.

C'est une excellente opportunité

pour parler justement des enjeux qui peuvent en découler.

Je pense que plus localement, ce n'est pas nécessairement les jeunes,

mais je pense que venant de Normes (département à l'OIT) et aussi de l'unité de la liberté d'association,

je me dis, cette idée de syndicalisation, de négociation collective,

ça commence au sein des entreprises déjà,

mais les travailleurs peuvent s'exprimer et ils ont le droit de s'exprimer.

On peut commencer déjà là.

Je pense que peut-être la première chose,

c'est essayer dans le flow du quotidien, tout ce qui nous traverse,

de ne pas devenir insensible

aux situations injustes qui nous entourent.

Quand on peut, dans nos différentes capacités, c'est d'agir.

Je pense qu'en tant que personne, on est travailleur, on est l'ami de quelqu'un,

on a une famille, on peut être employeur parfois, on est consommateur.

C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses, finalement,

qu'on peut faire dans ces différents rôles-là.

Au travail, je ne sais pas, essayer d'aider un collègue

qui se sent mal au travail ou qui perd son travail.

En tant qu'ami ou dans notre famille,

être attentif à nos proches et essayer de voir

ce qu'on peut faire qui va vraiment les aider.

On n'aura pas une solution à tout,

mais je pense que rien que le fait de montrer une forme de solidarité,

d'écoute et de faire des petites choses qui aident, c'est important.

En tant que consommateur, bien sûr, quand on peut se le permettre,

ce qui n'est pas le cas de tout le monde,

s'intéresser aux conditions dans lesquelles sont produits

nos aliments et tous les autres objets qu'on achète.

Dans notre façon de nous déplacer,

essayer d'être un peu raisonnable sur les émissions engendrées,

même la quantité d'énergie qu'on consomme pour nos besoins.

C'est plein de petites choses,

mais je pense que quand on se sent concerné d'une manière générale

et dans les différents rôles qu'on peut avoir en tant que personne,

je pense que c'est peut-être une manière de contribuer aussi à une forme de,

pas de lutte contre dans les justices, mais peut-être.

Dans cette idée-là, en tant qu'individu,

je pense que c'est quelque chose qu'on peut essayer de faire.

Personne n'est parfait, mais quand on voit des petites choses, essayer d'agir.

Blanchard, tu as quelque chose à dire aussi?

Concluant de mon côté, je parlerai dans un contexte général.

Le plus souvent, en tant que jeune,

on se focalise sur des situations qu'on ne peut pas changer,

comme l'insécurité dans notre pays, il n'y a pas d'emploi du gouvernement.

Il ne crée pas d'emploi.

Commencer des choses qui sont en dehors de nos capacités à résoudre.

Le plus souvent, on se focalise sur des choses qu'on ne peut pas changer.

Ça amène du stress, ça amène de l'insécurité.

On se voit vulnérable, comme on ne peut rien faire.

On oublie qu'il y a tant des choses qu'on peut faire.

Avec UNLEASHED, c'est quelque chose qu'on fait,

il y a un programme qui est seulement désigné

à enseigner aux jeunes gens comment

ils peuvent sortir de leur zone de confort,

comment ils peuvent s'auto-prendre en charge,

comment ils peuvent réaliser les capacités,

les potentialités, les talents qu'ils ont.

Qu'est-ce qu'ils peuvent faire avec tout ça?

C'est quelque chose aussi, les jeunes,

quelque chose qu'on doit développer dans nous.

Prendre notre vie dans la main.

Être le seigneur, être le créateur

de notre propre vie, de notre propre futur.

Être les agents du changement dans nos communautés.

Merci, Sarah, Blanchard et Léna

pour vos commentaires très constructifs et inspirants.

Je pense que nous avons tous appris davantage

sur ce qu'est la justice sociale, et pour les jeunes en particulier.

Cela conclut notre premier épisode sur l'emploi des jeunes.

Merci de nous avoir rejoint et écouté le podcast de l'Avenir du travail.

À bientôt au prochain épisode.

[musique]