Quand j’ai été approché par l’OIT pour participer à l’initiative «La musique contre le travail des enfants», j’étais très enthousiaste parce que c’est une chose à laquelle je crois vraiment: le travail des enfants doit être éradiqué.
Je me suis lancé dans la musique il y a quelques années. Je voulais voir si je pouvais apporter quelque chose à la scène musicale sri-lankaise. J’ai collaboré avec la compositeur Charitha Attalage et quelques autres artistes. C’est un autre type de musique expérimentale que nous faisons, une fusion entre l’électronique moderne et la musique classique sri-lankaise. Nous avons une base fidèle de fans au Sri Lanka et aussi quelques-uns à l’étranger.
Je pense que le travail des enfants doit être éradiqué de la surface de la terre pour que les enfants puissent passer leur enfance comme il se doit.
A l’heure actuelle, le Sri Lanka est dans une situation bien meilleure que le reste de la région. Cependant, 40 000 enfants y travaillent encore actuellement. Ils sont privés de leur éducation et de leurs droits fondamentaux en tant qu’enfants.
Je travaille avec des enfants handicapés et des enfants défavorisés à travers la musique, la danse et le travail social.
La collaboration avec l’OIT m’a offert une formidable opportunité : servir la communauté de la façon que je connais le mieux, par la musique.
Notre chanson s’adresse aux adultes et les supplie de ne pas couper les ailes d’un enfant avant même qu’il ait appris à voler. Elle résume l’idée générale de ce que nous essayons de dire sur l’éducation, les droits humains fondamentaux, et pour que les enfants aient une enfance plutôt que de travailler.
Les paroles jouent un énorme rôle. La raison pour laquelle nous les avons écrites en trois langues, en cingalais, en tamoul et en anglais, était de nous adresser à un large public plutôt qu’à une seule communauté. Nous voulions que tout le monde comprenne, se sente concerné par la cause, et toucher aussi un public international.
Le fait qu’une chorale d’enfants participe à la chanson ajoute beaucoup et je pense que cela touche aussi le public au cœur.
Les enfants sont l’avenir de ce pays. Nous avons encore quelques pas à faire. Je pense que grâce à la musique nous pourrons convaincre beaucoup de monde, faire passer le message et sensibiliser pour mettre fin au travail des enfants.