Voices
Points de vue sur le monde du travail
Photo: Thomas BARONNET

Podcast l'avenir du travail

Episode 49
Jeux Olympiques de Paris 2024

Paris 2024: premiers Jeux olympiques sociaux, écologiques et solidaires?

29 juillet 2024
00:00

Les Jeux olympiques et paralympiques ne sont pas seulement un événement sportif mondial; ils posent également des défis majeurs en matière de passation des marchés publics, de construction, d’emploi et de réhabilitation urbaine.

Les Jeux de Paris 2024 visent à combiner succès économique et responsabilité sociale et environnementale. Une mesure innovante a été l'adoption d'une charte sociale, la première dans l'histoire olympique, couvrant la préparation, le déroulement et l'après-Jeux.

Cette charte, signée par le Comité d'organisation, les syndicats et le patronat français, place le développement humain et durable au cœur des «JO sociaux». Elle énonce 16 engagements pour promouvoir le travail décent selon l’OIT, incluant des salaires justes, des conditions de travail sûres, des mesures contre la discrimination, une meilleure sécurité et santé au travail, une plus grande inclusion sociale et une clause pour permettre aux petites et moyennes entreprises ainsi qu'aux entreprises sociales et solidaires de participer aux marchés publics olympiques. L'objectif final est que l'héritage des Jeux dépasse le cadre sportif pour engendrer un changement social durable.

Transcription

-Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast de l'OIT

sur l'avenir du travail.

Je suis Guebray Berhane et aujourd'hui

nous allons tout simplement nous consacrer

aux Jeux Olympiques d'été qui vont débuter le vendredi 26 juillet 2024.

Vous le savez, le sport est au cœur de l'activité mondiale.

Il n'y a pas d'événement sportif plus important

que les Jeux Olympiques.

Tous les yeux sont rivés sur Paris et la France

qui abritent les multiples épreuves jusqu'au 11 août,

mais les JO 2024,

c'est aussi 32 sports au programme, 35 sites de compétition,

une cérémonie d'ouverture grandiose qui a eu lieu sur la scène,

une première dans l'histoire des Jeux Olympiques et enfin,

un accent particulier sur l'héritage social

et environnemental des jeux.

Aujourd'hui, pour ouvrir grand ces jeux,

nous avons le plaisir d'accueillir Marie Barsacq,

directrice de l'impact et de l'héritage pour le comité d'organisation

des Jeux Olympiques et paralympiques Paris 2024.

Ensemble, nous allons explorer comment les Jeux Olympiques peuvent être

un catalyseur de changement social et économique,

en mettant l'accent sur le travail décent et l'héritage durable.

Marie, Bienvenue dans notre podcast.

-Bonjour.

-Pouvez-vous nous expliquer comment l'OIT collabore

avec les Jeux Olympiques depuis 1992

pour promouvoir les principes du travail décent

et quels sont les objectifs principaux de cette collaboration pour Paris 2024 ?

-Paris 2024 dès la période de candidature, c'est rapprocher

des organisations professionnelles et notamment du représentant

à l'époque de la CGT à Hilo,

votre bureau international, à l'OIT.

Pour dire les choses très clairement,

nous avions en candidature besoin de rassurer

les membres du CIO sur la capacité de la France à organiser

un événement avec l'engagement de toutes les parties prenantes,

y compris des partenaires sociaux.

Vous connaissez notre réputation à l'international autour des grèves,

donc nous avions un enjeu assez fort sur ce sujet

et le dirigeant coprésident de Paris 2024 à l'époque,

Bernard Lapasset, connaissait bien Bernard Thibault.

Tous les deux avaient imaginé l'idée d'une charte sociale pour s'assurer

que Paris 2024, dans le cadre de l'Organisation

de cet événement mondial, serait respectueux

des droits sociaux des salariés, mais aussi porterait

la responsabilité sociale d'un tel événement à haut niveau

et prendrait des engagements forts sur ce sujet.

C'est comme ça qu'une première charte sociale

avait été signée en candidature

en 2017 à l'époque,

avec les cinq organisations représentatives des salariés en France

et les trois organisations représentatives des employeurs en France.

-D'accord. Paris 2024 a une vision unique

pour son héritage, je le signalais un peu plus tôt.

Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus

sur ce que le comité d'organisation souhaite laisser

comme héritage au-delà de l'aspect sportif ?

-Oui, vous avez tout à fait raison de souligner.

Le projet de Paris 2024 est basé sur deux piliers.

Des jeux spectaculaires, une fête à événement sportive incroyable

pour célébrer les athlètes et les sports, mais aussi des jeux plus responsables

en matière environnementale, en matière sociale,

des jeux utiles pour notre pays.

C'est à cette condition qu'on peut organiser maintenant

un grand événement dans un pays, puisque la population attend

de ce grand événement de s'engager sur ces sujets-là pour que ces Jeux

aient un impact positif pour la population locale.

On a beaucoup travaillé sur ce sujet et notamment pour avoir des résultats

même en amont des jeux.

Ça aussi c'était un sujet très important, de lancer cette dynamique

et d'avoir des résultats avant les Jeux pour au moment des Jeux

justement quand les coûts projecteurs arrivent Paris 2024,

qu'on puisse démontrer qu'on a été les plus responsables possibles

sur ces enjeux environnementaux et sociaux.

-D'accord. Si on parle de la ville de Paris,

comment est-ce que ces Jeux ont-ils transformé

ou transforment-ils la ville en tant que telle ?

-On a beaucoup travaillé avec la ville de Paris,

mais aussi avec le département de la Seine-Saint Denis

parce que dès la candidature,

quand nous avons construit ce projet, nous nous sommes dit

que pour que ces jeux soient utiles, ils devaient aussi être utiles

à un territoire qui en avait le plus besoin,

et ce n'était pas forcément Paris

et la maire de Paris était tout à fait alignée

avec cette vision, c'était la Seine-Saint-Denis,

un territoire dans la dans le nord de Paris

qui est à la fois le plus pauvre de France

mais aussi le plus jeune de France.

Un territoire qui avait besoin que les Jeux puissent jouer

un rôle d'accélérateur pour d'une certaine façon,

sur certains sujets, rattraper dans un certain nombre de domaines

et notamment dans le domaine économique, social,

des sujets pour arriver à la moyenne nationale en France.

C'est comme ça qu'on a beaucoup travaillé

à construire les seuls équipements que nous construisons qui sont

en Seine-Saint-Denis, et ils répondent d'abord

à des besoins locaux, des besoins de la population.

On a construit deux villages.

Village des athlètes, villages des médias.

Ces villages ont été pensés comme des quartiers d'habitation

pour des besoins locaux qui manquent de logement,

et des quartiers de vie avec des bureaux,

des écoles, dépôts pour faciliter le désenclavement

de certains quartiers en Seine-Saint-Denis.

Un héritage matériel répondant aux besoins des habitants.

C'est aussi 20 équipements sportifs, 18 bassins qui ont été construits

ou rénovés pour je vous le disais, rattraper

ces retards qui avaient été pris en matière d'équipement

en Seine-Saint-Denis.

Le deuxième équipement qu'on a construit c'est un équipement sportif.

C'est le centre aquatique et là aussi, ça répondait

à un enjeu fort de besoin de piscine dans ce territoire.

Là, comme pour le village, on a pensé d'abord une piscine municipale.

Une piscine qui répond aux besoins de la population locale

qui est upgradée, qui est améliorée

avec des gradins temporaires le temps des jeux.

Des gradins qui seront désinstallés au lendemain des Jeux pour laisser

maximum d'espace à la population locale pour profiter de cette piscine.

-D'accord. Vous venez de le souligner,

la Charte sociale de Paris 2024,

c'est un élément clé de ces jeux.

Est-ce que vous pourriez nous expliquer les principaux éléments de cette Charte

et puis comment est-ce qu’elle lie les jeux à des objectifs plus sociaux,

notamment le travail décent qui est cher à l'OIT,

l'Organisation Internationale du Travail ?

-Oui, cette charte sociale, c'est 16 engagements

qui sont extrêmement précis, qui nous ont guidé toutes ces années,

donc depuis 2018, pour avoir des résultats sur chacun d'entre eux.

On peut les regrouper sous plusieurs axes.

Il y a des engagements autour effectivement du travail décent

et des conditions de travail.

S'assurer qu'à l'occasion des jeux,

les travailleurs des jeux auront des garanties en termes de sécurité.

Il y a des constructions,

des travailleurs qui ont travaillé sur la construction du village

que j'évoquais tout à l'heure, construction du CAO.

Là, il y a tout un tas d'engagements sur ce sujet.

Ensuite, il y a des engagements autour du développement économique.

S'assurer que les Jeux seront des opportunités économiques pour les TPE,

PME, pour les entreprises de l'économie sociale

et solidaire, pour les entreprises locales.

Ça aussi, c'était des engagements assez forts.

Des engagements aussi autour de l'emploi, pour que les opportunités d'emploi

qui allaient être générées grâce aux Jeux puissent s'adresser en priorité

aux demandeurs d'emploi,

aux personnes en situation de handicap, qui ont deux fois plus de mal en France

que les autres pour trouver un emploi.

Également, les dernières mesures concernent

l'accès à la pratique sportive.

Comment aussi les entreprises,

au lendemain des Jeux et même avant,

peuvent encourager, proposer

des pratiques sportives sur le lieu de travail,

sur le temps de travail, pour que les salariés soient

en meilleure santé.

C'est autour de ces engagements que nous avons construit

un certain nombre de programmes qui aujourd'hui ont porté leurs fruits

et qui nous permettent de dire que la Charte sociale a été vraiment

un driver,

un fil conducteur pour nous pendant toutes ces années pour viser

l'excellence et être ambitieux sur ces sujets.

-D'accord. Vous avez parlé énormément de construction

et vous venez de mentionner aussi l'inclusion des petites entreprises

et des entreprises de l'économie sociale et solidaire

dans ces contrats olympiques.

Je voudrais vous demander

quels étaient peut-être les principaux obstacles

à surmonter et puis surtout, les résultats concrets

que vous avez obtenus en termes d'amélioration des conditions d'emploi ?

-Les obstacles qu'on a rencontrés quand on parle des opportunités d'emploi

ou opportunité économique pour les entreprises,

c'est de faire comprendre à ces entreprises,

à ces demandeurs d'emploi qu'il y a de la place pour eux,

ou faire des opportunités d'ailleurs notre slogan,

c'est les Jeux grand ouverts, ouvrons grands les Jeux.

On a travaillé à communiquer autour de nos opportunités économiques

pour ce qui est des marchés à l'attention des TPE, PME.

On a organisé des centaines de meetup,

notamment beaucoup en Seine-Saint-Denis pour que les entreprises Seine Saint-Denis

puissent bénéficier d'un impact économique de ces Jeux.

C'est souvent les TPE, PME qui créent de l'emploi aussi

donc c'était important de leur dire que oui,

c'est possible, il y a de la place pour elles.

On a beaucoup travaillé à cartographier nos opportunités de marché

en expliquant quels marchés vont être lancés,

dans quel timing,

comment ces entreprises peuvent répondre à nos marchés.

On a mis deux dispositifs en place, un pour les TPE,

PME, entreprises 2024.

Un autre dédié aux entreprises, à l'économie sociale et solidaire,

ESS 2024, qui ont véritablement accompagné dans la durée toutes ces entreprises

pour qu'elles remportent nos marchés.

Aujourd'hui, rien que sur ce volet-là,

c'est d'abord 90 % d'entreprises françaises

qui ont remporté nos marchés.

Au global, je ne l'ai pas dit, mais c'est important peut-être

de le dire maintenant, c'est une opportunité

de 2,5 milliards d'appels d'offres que nous avons lancée sur la période.

C'est quand même beaucoup. -Ce' nest pas mal.

-90 % des entreprises sont françaises, 79 % sont des TPE-PME.

À l'intérieur de ces entreprises,

on a 500 entreprises de l'économie sociale et solidaire.

Ça, c'est vraiment des résultats qui sont très concrets.

On a notamment des marchés emblématiques qui ont été remportés par des ESS,

je pense aux entreprises qui vont opérer les laveries solidaires

au village des athlètes, qui vont laver le linge des athlètes.

Ce sont des structures d'insertion par l'activité

qui recrutent exclusivement des demandeurs d'emplois ou des personnes

en situation de handicap.

C'est des centaines d'emplois qui ont été quand même générés

sur ce marché.

C'est quand même assez révélateur de ce qui peut être possible.

Jusqu'à maintenant, ce type d'entreprises de l'économie sociale

et ne pensait pas que les marchés des jeux,

c'était fait pour elles.

Sur les TPE-PME, on a aussi de très belles histoires

et surtout, on a déjà des entreprises qui ont remporté nos marchés,

qui commencent à gagner

d'autres marchés forts de leurs démonstrations,

de leurs savoir-faire à l'occasion des marchés des jeux.

C'est pour elles une très belle carte de visite,

parce que contrairement à d'autres appels d'offres,

ceux de Paris 2024 sont extrêmement contraignants,

notamment au regard du temps, puisque nous,

les jeux, on savait que ça commencerait le 26 juillet.

Il n'est pas question de déborder.

Les exigences, notamment de timing, étaient extrêmement importantes donc,

les TPE, PME, les ESS qui font la démonstration

qu'elles sont au rendez-vous,

peuvent demain dégoter d'autres marchés, évidemment.

Sur le volet de l'emploi, on a procédé

avec la même méthode.

On a cartographié les emplois en 2019.

On a même révisé cette cartographie des emplois en 2021,

après la crise de la Covid.

Ça nous a permis d'identifier 181 000 emplois mobilisés

pour organiser les jeux et de travailler surtout pour faire

cette cartographie et dans le temps avec toutes ces branches professionnelles

qui sont mobilisées,

dans les secteurs de la construction autour de 30 000 emplois,

le secteur de l'événementiel autour de 80 000 emplois

et le secteur du tourisme autour de 60 000 emplois.

On a travaillé avec elles pour identifier clairement les besoins.

On a réalisé des fiches métiers,

une vingtaine de fiches métiers très précises,

pour permettre

structures comme Pôle emploi, France Travail

ou des structures d'insertion par l'activité de facilitateurs,

de convaincre des demandeurs d'emplois souvent éloignés,

même depuis longtemps de l'emploi de s'engager

pour occuper les emplois des jeux,

mais avec des perspectives au-delà des jeux,

avec des perspectives de carrière.

Ces fiches métiers montrent vraiment en détail quels sont les besoins

sur l'emploi occupé,

mais aussi, quelles sont les formations dont on a besoin

et quelles sont les perspectives d'évolution de carrière.

On a beaucoup travaillé avec la région Île-de-France

pour connecter le plan de formation directement

à ces opportunités d'emploi

pour que les formations soient bien enclenchées suffisamment

en amont des recrutements, pour que les bénéficiaires

soient les demandeurs d'emploi et qu'ils aient le temps de se former

et se former d'ailleurs,

même un peu plus que pour le socle, le besoin des jeux,

pour développer leur employabilité après les jeux.

Ça, ça a été un gros travail aussi d'harmonisation

entre la formation et l'emploi.

Vraiment, les opérateurs

des formations et France Travail ont été extrêmement utiles sur ce sujet.

Puis, nous avons créé un dispositif assez innovant pour,

de la même façon toujours, ouvrir les opportunités d'emploi

au maximum pour les demandeurs d'emploi en créant plus de coordination

entre les agences de Pôle emploi locales, de France Travail local,

les facilitateurs qui sont des structures dans les territoires

qui aident les entreprises à recruter des demandeurs d'emploi

et les missions locales aussi qui travaillent avec des demandeurs

d'emploi de longue durée ou très éloignés de l'emploi.

En fait, une entreprise, classiquement,

elle a ces trois types d'interlocuteurs

avec lesquels travailler, ce qui n'est pas toujours simple.

Là, on a trouvé un interlocuteur unique

qui a permis à ces entreprises d'aller beaucoup plus vite dans les recrutements.

Dès que nous avons notifié un marché, tout de suite,

nous avons mis en relation un de ces opérateurs

avec notre entreprise pour ces besoins d'emploi.

Aujourd'hui, je n'ai pas le chiffre, évidemment,

des recrutements.

On les aura à l'issue des jeux.

Nous n'avons pas encore fini la collecte.

Elle sera faite en septembre, mais on sait d'ores

et déjà qu'il y a eu beaucoup de recrutements

et que ce dispositif a été très utile

pour les entreprises prestataires de Paris 2024.

-D'accord. Vous avez fait une petite amorce sur l'avenir.

Question par rapport aux conseils que vous pourriez donner peut-être

aux futurs organisateurs olympiques pour qu'ils poursuivent

ces initiatives sociales telles que la charte sociale.

Qu'est-ce que vous pourriez leur conseiller ?

-Peut-être que je peux leur conseiller trois choses.

La première, c'est de prendre des engagements et d'être ambitieux.

Je crois que la charte sociale,

sa première réussite, c'est ça, c'est d'avoir pris des engagements,

d'avoir forcé d'une certaine façon les parties à s'engager sur 16 thèmes,

mais aussi d'avoir été ambitieux dans ces engagements.

Ça nous a vraiment tiré vers l'excellence et permis aussi d'innover.

Quand on est ambitieux, pour y arriver on est obligé d'innover.

Le deuxième sujet, c'est de consacrer du temps

à ces sujets-là.

Le comité de la charte sociale qui a été mis en place

au lendemain de la signature de la charte sociale

s'est réuni pendant quatre ans tous les deux mois.

Puis, depuis un an, il se réunit tous les mois.

C'est exigeant pour une direction comme la mienne d'avoir des collaborateurs

dédiés à ces questions et puis d'y consacrer du temps,

mais c'est absolument nécessaire pour avancer et pour faire progresser

ces sujets.

Puis, le troisième conseil, c'est l'anticipation.

Mettre en place le dispositif et la stratégie et les programmes,

les projets très en amont.

Ce que je vous disais tout à l'heure, ces cartographies des achats,

des emplois ont été extrêmement structurantes

pour nous permettre de dialoguer avec France Travail,

avec nos entreprises prestataires,

avec les acteurs économiques des territoires.

Si on n'avait pas eu ces données-là,

si on n'avait pas anticipé les besoins et faire connaître ces besoins,

on n'aurait pas pu avoir les résultats que nous avons aujourd'hui.

Je crois que c'est ces trois conseils que je donnerais

aux prochains organisateurs.

-Très bien.

Si vous deviez partager avec nos auditeurs,

par exemple, une anecdote ou un moment très fort qui illustre

l'impact positif que ces Jeux olympiques de Paris 2024

ont déjà eu sur le monde du travail en France,

qu'est-ce que ce serait ?

-Nous avons organisé des forums emploi

pour justement partager

très concrètement les opportunités d'emploi des Jeux

où toutes nos entreprises prestataires venaient recruter.

On en a organisé un, notamment au mois de septembre,

au village des athlètes, aujourd'hui, ce qui est

le restaurant du village des athlètes, à l'époque,

c'était encore en chantier.

Nous avons reçu 10 000 demandeurs d'emploi ce jour-là.

Il y avait une soixantaine d'entreprises prestataires

de Paris 2024 qui recrutaient.

J'ai passé du temps dans les allées et j'ai vu les yeux

des demandeurs d'emploi écarquillés, se disant :

« Oui, il y a vraiment un emploi, c'est pour de vrai.

Je vais pouvoir travailler pour les Jeux olympiques de Paris 2024. »

Je crois que ça, pour moi, ça a été

un moment fort parce qu'on avait vu grand, on avait été ambitieux sur ce forum.

C'est vrai qu'on a été ravis des résultats puisque beaucoup de recrutement

et de promesses d'embauche ont été signées ce jour-là.

Je crois que quand on voit l'impact très concret,

puisque l'emploi,

c'est quand même un outil d'émancipation important.

C'était réconfortant et on s'est dit qu'on ne s'était pas trompés en signant

cette charte sociale.

-Magnifique.

Marie Barsacq, un grand merci à vous.

Je rappelle que vous êtes directrice de l'Impact

et de l'Héritage pour le Comité d'organisation

des Jeux olympiques et Paralympiques Paris 2024.

Merci pour ces points de vue fascinants sur votre partage

et sur l'héritage social des Jeux.

Chers auditeurs, si vous avez apprécié ce podcast,

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À la prochaine donc, et jusque-là,

je vous dis au revoir et à très bientôt.